Articles de magazines de Philippe Gaussot
A côté de ses reportages pour le Dauphiné Libéré et autres journaux, Philippe Gaussot rédigea de nombreux articles, d'actualité ou de fond, pour d'autres périodiques.
Ski Flash
Pour le magazine Ski Flash, il rédigea plusieurs articles généralistes sur la montagne, teintés d'humour.
Je les aime particulièrement car mon père y dévoile parfois certains aspects cachés de sa (forte) personnalité, ce qu'il faisait rarement.
Simone Saudan (*1927 †2009), maman de mon copain Christophe Saudan trop tôt disparu (*1956 †1999), conserva certains de ces numéros et eut la gentillesse de m'en faire don.
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Ski Flash numéro 13, décembre 1966-janvier 1967, pages 40 à 43. Les Mme X...
Philippe Gaussot dévoile quelques anecdotes savoureuses mais un tantinet osées
, qui n'avaient pu trouver place dans son livre Histoires de... ski.
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Ski Flash numéro 21, décembre 1968-janvier 1969, pages 26 et 27. Et si c'était (encore) la grande année Périllat?
Une interview du champion de ski, de retour dans l'équipe de France, de passage à Chamonix. Si je devais cesser de courir, je tomberais malade !
Les photos sont de Jacqueline Saulnier.
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Ski Flash numéro 21, décembre 1968-janvier 1969, pages 30 à 33. La fin des dépliants?
Après avoir déclaré que sa saison préférée à la montagne est l'automne, cette saison morte
étant la plus belle et la plus tranquille,
Philippe Gaussot critique avec humour les dépliants des stations touristiques, tous identiques, qui ne tiennent pas compte de ses propres attentes quand il se déplace : un lit lui permettant de dormir la tête au Nord (c'était effectivement le cas dans notre chalet !), du papier peint ni à fleurs ni à rayures, pas de baignoire verte ni de femme de chambre rousse, ni de chat couleur café au lait, l'assurance de trouver sa marque de whisky préférée (Johnnie Walker, je crois),
et pas de réveil brutal sous peine de le voir ruler
toute la journée (je confirme !). En avance sur son temps, il propose de remplacer les dépliants par des fiches perforées, et que les stations de sport d'hiver soient équipées d'un ordinateur relié à un central installé à Paris !
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Ski Flash numéro 22, février-mars 1969, pages 34 à 37. Moi j'ai horreur des moniteurs de ski.
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Ski Flash numéro 24, octobre-novembre 1969, pages 50 à 53. Le choix d'une station.
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Ski Flash numéro 24, octobre-novembre 1969, pages 60 à 63. Le misérable sort des journalistes de ski.
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Ski Flash numéro 25, décembre 1969-janvier 1970, pages 30 à 32 et 79. Mes hôtels et moi.
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Ski Flash numéro 26, février-mars 1970, pages 32 à 34 et 67. Les affreux jojos du ski.
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Ski Flash numéro 26, février-mars 1970, pages 42 à 45. Les inconnus dans la maison.
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Ski Flash numéro 33, octobre-novembre 1971, pages 16 à 18. Sur le balcon de Merlet, avec ces animaux que l'on dit sauvages.
Mon père considérait souvent que les animaux valent mieux que certains humains... Il prit ces photos en 1968.
Sur la seconde, on reconnaît René Cachat derrière le chamois (femelle) Bambi, premier du nom (et moi devant !).
Ski Français
Voici quelques articles rédigés par Philippe Gaussot pour le magazine Ski Français.
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Ski Français numéro 173, octobre 1968, pages 20 à 22. Chamonix - Le mont Blanc - Chamonix en 8h 48mn 18s.
Comment Jean-Marie Bourgeois et René Secrétant, gendarmes du PSHM et membres de l'équipe de France nordique des J.O., ont battu un record d'alpinisme vieux de 58 ans, en passant par le Plan de l'Aiguille et les Grands Mulets. Ce record a encore été bien dépassé depuis : 7h 58mn par Paul Chassagne et René Arpin en 1970, 6h 47mn 19s par le maçon grenoblois Laurent Smagghe le 6 août 1987, 6h 22mn par le CRS du secours en montagne Pierre Lestas puis 5h 29mn par Smagghe en 1988, 5h 10mn 44s par le Suisse Pierre-André Gobet en 1990, 4h 57mn 40s par Kilian Jornet le 13 juillet 2013 ! Les photos sont de Fernand Nugue (fidèle adjoint et ami de mon père), François Charlet et Pierre Tairraz (des amis eux aussi) et la Gendarmerie. On y voit notamment Alfred Couttet, ancien recordman (13h 30mn les 21 et 22 août 1910 avec les deux frères Bouchard), féliciter les deux héros.
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Ski Français numéro 173, octobre 1968, pages 46 et 47. Pour dégager un skieur coincé dans une crevasse... de l'eau chaude.
Cette idée originale fut exposée à Jean Franco (alors directeur de l'ENSA et responsable national du Secours en Montagne) par René Rigolot (agent technique d'EDF, excellent skieur
et dirigeant du Club des Sports de Chamonix), après le tragique accident du guide Serge Santi le 29 avril 1967 au Petit Plateau. Les photos sont de Philippe Gaussot. On y voit notamment Yves Pollet-Villard essayant la rampe d'aspersion, et le guide Michel Marchal maniant un marteau-piqueur à air comprimé.
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Ski Français numéro 192, mai-juin 1971, pages 16 et 17. Comment peut-on sortir un alpiniste ou un skieur coincé dans une crevasse?
Philippe Gaussot évoque l'accident mortel de l'étudiante grenobloise Claire Frébault, tombée dans une crevasse au glacier des Améthystes le 14 mars 1971. Il présente l'idée de Toto
Marignier, membre des expéditions polaires Paul-Emile Victor : utiliser de l'air chaud plutôt que de l'eau chaude pour dégager un corps pris dans une crevasse, au moyen d'un réchauffeur utilisé au Groenland et en Terre Adélie pour permettre aux moteurs de redémarrer. Cette solution offre l'avantage de la légèreté, et de sècher l'accidenté plutôt que de le mouiller. Ce procédé fut testé avec succès par les instructeurs de l'E.H.M. Philippe Gaussot présente également un système de pinces géantes empêchant un accidenté de glisser plus profondément dans une crevasse. Ce système a été mis au point par la société suisse Friedli, qui travaille également sur un système composé d'un tube téléscopique, de cordes et d'un filet, permettant de récupérer la victime. Philippe Gaussot trouve étonnant le peu d'efforts fournis en France dans ce domaine du sauvetage, surtout si l'on pense à l'argent dépensé dans l'organisation de grandes et coûteuses expéditions à l'Himalaya ou aux Andes
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Aviation Magazine
Fait moins connu, Philippe Gaussot rédigea aussi quelques articles pour cette revue spécialisée, toujours en rapport avec la montagne.
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Aviation Magazine numéro 232, août 1957, couverture et pages 22 à 25. Un Super-Cub sur le glacier d'Argentière.
Pour la première fois, un avion aux couleurs françaises se pose à plus de 3000 mètres d'altitude. En juin 1957, un Piper Super-cub de l'armée de Terre réussit à se poser sur le glacier d'Argentière (et à en redécoller). Aux commandes, le fameux pilote Firmin Guiron, puis le chef de bataillon Boirat, commandant du groupe d'aviation de Valence. L'équipe au sol est dirigée par le second de Giron, Jacques Angot (moniteur de ski, guide et pilote de réserve de l'ALAT); elle comprend le guide Jean-Paul Charlet (cristallier et chercheur d'or
), le moniteur de ski André Arpin, le porteur Impini et Philippe Gaussot. Cet exploit, faisant suite au sauvetage raté de Vincendon et Henry quelques mois plus tôt, décidera la mairie de Chamonix à offrir au pilote Guiron un nouveau moteur plus puissant et des skis escamotables pour son Auster J1 (voir ci-dessous le numéro 279). Les photos illustrant l'article sont signées Dalmas (vraisemblablement Louis Dalmas).
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Aviation Magazine numéro 237, octobre 1957, pages 22 et 23. 150 tonnes de matériaux à monter à 2706 mètres d'altitude.
Philippe Gaussot accompagne le pilote Jacques Petetin (second de Claude Aubé, et héroïque acteur de la tentative de sauvetage de Vincendon et Henry), dans son hélicoptère Bell 47-G2 de la société Hélicoptère Service de M. Briand, au cours du transport de 170 kg de matériel destinés à la reconstruction du refuge Albert Ier. Au total, la construction du nouveau refuge nécessitera le transport de 150 tonnes de matériel. A 10 000 francs le voyage, le transport par hélicoptère reviendra à 6,6 millions de francs, contre 15 millions pour un transport par porteurs, sans compter le gain de temps (10 minutes par voyage, contre 2 heures pour un porteur chargé de 50 kg). Avant l'automne, 20 tonnes de matériel devront être ainsi transportées pour la reconstruction du refuge des Grands Mulets, et autant pour celui de l'aiguille du Goûter. L'article est illustré par dix photos de Philippe Gaussot, montrant l'héliportage et un transport à l'ancienne
par un porteur, a priori Ulysse Borgeat.
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Aviation Magazine numéro 256, août 1958, pages 22 et 23. Destiné à l'U.S. Navy, l'hélicoptère de poche XROE fait ses essais dans le massif du Mont-Blanc.
Mis en chantier en 1954 par la société Hiller Helicopters, le Rotor Cycle pèse 136 kg, est entièrement pliable et peut être transporté dans une camionnette ou un sous-marin de taille normale. Le pilote Dick Peck le fait évoluer depuis les alpages de Charamillon jusqu'au village du Tour. Le mécanicien John Trone explique qu'il ne remontera pas, étant conçu pour évoluer au niveau de la mer, et non en montagne. Sept photos de Philippe Gaussot illustrent cet article.
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Aviation Magazine numéro 279, juillet 1959, pages 22 et 23. Le saint-bernard volant du Mont-Blanc.
Philippe Gaussot et Jacques Angot, président de l'Aéro-Club du Mont-Blanc, ont accompagné le pilote Firmin Guiron lors des premiers essais de l'avion prototype Auster Workmeister sur le glacier d'Argentière. Cet avion a été financé par différentes communes du pays du Mont-Blanc et par Radio-Luxembourg; muni de skis escamotables, il est appelé à jouer un rôle important dans les opérations de secours en montagne. Six photos prises par Philippe Gaussot accompagnent cet article.
L'Illustré
Philippe Gaussot rédigea aussi des articles pour le magazine suisse L'Illustré.
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L'Illustré numéro 31, 28 juillet 1955, pages 50 et 51. L'exploit de Michel Coppe pour rejoindre les passagers en panne.
En juillet 1955, la benne du second tronçon du tout jeune téléphérique de l'aiguille du Midi se retrouve bloquée par un incident technique. Le Savoyard de 30 ans, employé de la compagnie et professeur de ski, réussit à rejoindre les passagers, suspendu à une poulie roulant sur le câble incliné à 70 degrés.
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L'Illustré numéro 31, 2 août 1956, page 24. L'exploit des Genevois au Mont-Blanc.
Quatre membres du club de l'Androsace, Claude Morel, Mario Grossi, Claude Asper et Marcel Bron, réalisent du 24 au 26 juillet 1956 l'escalade du Grand Capucin du Tacul, un des derniers grands itinéraires encore vierges dans le massif du Mont-Blanc
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L'Illustré numéro 50, 13 décembre 1956. Une pépite d'or à 3000 m d'altitude.
Le 17 août 1956, Georges et Jean-Paul Charlet découvrent avec l'aide du radiesthésiste Revest une pépite d'or presque pur grosse comme une pierre à briquet
au col du Passon, sur l'arête des Becs-Rouges...
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L'Illustré numéro 32, 8 août 1957, page 36. Maurice Baquet distrait les fauves avec son violoncelle.
Entre deux courses à l'aiguille du Midi avec James Couttet, Maurice Baquet offre un concert de violoncelle aux animaux du cirque Bouglione.
Point de Vue Images du Monde
Philippe Gaussot rédigea aussi un reportage pour le magazine Point de Vue.
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Point de Vue numéro 264, 25 juin 1953, pages 14 et 15. Gilberte la Manon des cîmes vit seule à 2400 m d'altitude.
Philippe dresse le portrait de Gilberte Maerten, sœur d'Ulysse Borgeat et gardienne du refuge de Leschaux. Quatre photos illustrent cet article.
Tout savoir
Voici enfin un article de Philippe Gaussot rédigé pour le mensuel de vulgarisation scientifique Tout savoir.
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Tout savoir numéro 57, février 1958, pages 40 à 45. D'étranges savants écrivent jour après jour le journal intime de la Mer de Glace.
Philippe présente les expériences du jeune glaciologue français Rolland Millecamps et de son équipe sur la Mer de Glace. Une tente marabout a été montée sur le glacier, se déplaçant comme lui à la vitesse de 25 cm par jour. 56 agents secrets
, en réalité des céramiques piézo-électriques, ont été introduits dans la glace, jusqu'à une profondeur de 140 m. Emettant et recevant des ultra-sons, reliées à un générateur électronique, ces céramiques peuvent recevoir des ordres, échanger des messages entre elles et répondre aux questions des scientifiques. Les réponses s'affichent sur une série d'écrans cathodiques, et permettent notamment de mesurer le cheminement du glacier aux différents étages de la masse glaciaire, et de mesurer la vitesse du son dans celle-ci. Une partie de la grotte visitée par les touristes a également été aménagée en laboratoire! Grâce au professeur Millecamps, la France retrouvera peut-être la place brillante qu'elle occupait [en glaciologie] du temps de Joseph Vallot
. Aujourd'hui, Luc Moreau a pris la relève! Huit photos de Philippe Gaussot illustrent cet article.
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