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Extrait de la notice biographique de Philippe Gaussot :
Guérini était comme Lanet un homme intègre, droit et humain. Et ceci explique que la Libération de Chamonix se soit relativement bien passée, malgré les règlements de compte que l'on pouvait craindre sous couvert de collaboration et de résistance. Il n'y eut que deux exécutions, faites par les FTP (Francs-Tireurs et Partisans) du bas; si le père Claret ne s'était pas sauvé, sans doute ne serait-il pas mort... Il y eut un bon paquet de filles tondues, certaines bien à tort.
J'ai appris qu'avant de quitter Chamonix pour Megève, Arnold, chef de la Gestapo (installée à Fleur des Bois), avait vidé sur le bureau du faisant-fonction de maire une pleine valise de lettres de dénonciation. Je n'ai pu vérifier mais ça n'est pas impossible, compte-tenu de la présence à Chamonix de nombreux Italiens d'origine et de commerçants coupables de marché noir...
Les frères Claret et les frères Vouillamoz furent déportés, peut-être sur dénonciation mais plus probablement à la suite de bavardages imprudents.
Il y eut quelques incidents comiques... C'est ainsi qu'à la suite d'une dénonciation, nous avons été sur le point de faire... enlever par Bidel le propre dépôt de carburant de l'AS, caché dans un garage des Tines !
Négocié par le Colonel Bettenfield (qui travaillait comme ingénieur chez Péchiney) et l'aumônier du collège La Montagne (un prêtre défroqué, je crois), la garnison
du Majestic, composée essentiellement de convalescents, se rendit sans histoires.
Un seul combat, malheureux : l'attaque, au Pont des Houches, des douaniers allemands qui s'enfuyaient.
Renaud Dartigue-Peyrou (sous-lieutenant des FFI) y trouva la mort. Et cette affaire faillit fort mal se terminer : si FFI et FTP n'avaient pas stoppé à Cluses le convoi SS qui se rendait à Chamonix pour représailles, la ville aurait pu flamber et il y aurait eu de nombreuses exécutions... Tout ça, pour rien !
La Libération de Chamonix est fort bien racontée dans les excellents ouvrages de Michel Germain, Pierre Dupraz et Pierre-Louis Roy.